Au noviciat (1999-2001), elle a été une compagne fidèle d’un cheminement intérieur très riche et très dense, et un lieu d’expression intime et profond de ce qui m’habitait. Jouant pour les autres, mais aussi souvent pour moi (et pour Dieu bien sûr !), les morceaux existants laissaient place aussi à des improvisations, des recherches, des bribes, ou carrément des projets de morceaux bien construits et prévisualisés avant d’être ensuite seulement recherchés sur l’instrument et notés… Ainsi a été accouché l’album Magnificat, suite et nouveau palier à la fois de mon expression intérieure et de ma quête technique.
Puis j’ai été envoyé en mission à Lille (2001-2004), comme aumônier-formateur d’étudiants ingénieurs. La cithare y était un peu incongrue, dans un univers très technique et industriel, mais appréciée comme fenêtre sur la Grâce…
Comme Magnificat restait globalement assez classique et limité dans son style, je continuais à explorer sur la 12/4 d’autres univers sonores, en jouant sur les rythmes, les accompagnements, les tonalités, pour sortir des cadres habituels (encouragé en cela par les œuvres de Godard ou Berthier par exemple). Peu à peu de nouveaux morceaux ont émergés, que j’ai regroupés et complétés ensuite en un album construit : Voyage.