C&H 138 version électronique - Septembre 2021

EDITO Carole Kohler

« UNE ASSOCIATION QUI CRÉE DU LIEN » tel est notre slogan, devise sur le flyer créé en 2019, aujourd’hui presque épuisé. Ce lien, il se tisse maille après maille comme un ouvrage que l’on tricote… avec patience, attention et souvent avec beaucoup d’affection.

La laine peut être très colorée ou pastel, plus fine ou épaisse… il est possible de mélanger les fils, de créer des motifs et même de façonner des animaux, personnages ou paysages. Dans tous les cas, l’ouvrage créé tient chaud ! Chaud au cœur lorsque tous ces articles nous sont parvenus et que nous les avons lus avec attention et souvent beaucoup d’émotion après ces mois rudes de distanciation et séparation : c’était aussi fort que des retrouvailles ! C’était « comme si » ainsi que le disent les enfants… il était possible de se remettre à rêver, à voyager, à se laisser transporter vers un autre lieu, un autre horizon.

Dans tous ces récits, la cithare a appelé chacun et l’a invité à oser croire à quelque chose de plus grand, de plus profond, de mélodieux, de doux… puis, elle s’est laissée apprivoiser, aimer et elle est devenue une part de notre être « en nous ».

Elle va s’y déployer et donner le meilleur d’ellemême grâce à notre cœur et à nos mains. Ces mains, souvent agrippées au travail, fines ou flétries, plus ou moins souples, disent quelque chose de nos vies. Elles sont un sillon d’humanité, un partage. Elles consolent, caressent, bercent, prient, façonnent, accueillent… Et sur notre instrument, elles virevoltent pour laisser s’exprimer la musique selon notre cœur.

Ces mains qui tricotent maille après maille ont quelque chose à voir avec nos mains qui caressent les cordes et qui laissent comme l’écho résonner dans le reflet de l’infini. Les talents vont fructifier dans différents domaines :
improvisation, répertoire, chant, psalmodie, conte, folklore, écriture et composition… Et dans différents lieux : un festival, une école, un hôpital, une prison, la chapelle d’un village, l’église d’un monastère, seul chez soi, en famille ou entre amis.

Alors laissons résonner encore dans nos cœurs ces témoignages qui jouent, comme dans un orchestre, une symphonie où chaque instrument a toute sa place.