Parlons un peu à présent de ce qui nous unis: la cithare. Comment je l’ai connue ? Pendant mon postulat en 2005, en faisant le nettoyage de la bibliothèque du noviciat, j'ai découvert une étrange grande boîte poussiéreuse au-dessus d’une armoire. Lorsque je l'ai ouverte, drôle de chose avec de multiples cordes, c'était la première fois que je voyais une cithare, j'en ai été charmée. Je suis allée en vitesse trouver ma maîtresse, qui avait appris à jouer de la cithare avec Marcel Godard et Maguy Gerentet. Elle m'a expliqué ce que c'était et m'a donné quelques cours, mais avec les charges et les priorats 3), pas possible de m'apprendre plus.
J'accompagne la liturgie et joue quelques mélodies, c'est tout. Cependant, il y a un gros problème qui se pose ici, au Nord-Cameroun. La cithare ne supporte pas ce climat chaud et sec. Toutes les cithares que nous avons eues ont connu le même sort, la même maladie les conduisant à la mort. Elles commencent à se fendre de partout, mais ce qui est grave, souvent le bois qui soutient les cordes se soulève lui aussi, c’est un peu comme si la cithare est éventrée. Lorsque j’essaie de l’accorder, elle se désaccorde sous mes yeux, je vois la clef refaire le tour en sens inverse.