Qui était Sœur Pauline-Marie DUC ?
Marguerite Brandet - C&H 117
Sœur Pauline-Marie DUC était Auxiliaire du Sacerdoce. Elle fut un des premiers professeurs de cithare dans les années 1975, enseignant à l'Institut Catholique de Paris et de Lille. Elle a animé de nombreuses sessions à Lourdes, En Calcat, Parthenay et sûrement ailleurs... probablement en Italie.
Elle a joué d'abord sur une 6x4 puis sur deux 6x4 complémentaires, puis sur deux cithares complémentaires collées qu'elle garda jusqu'à la fin de sa vie.
Sœur Pauline a cru à l'avenir de la cithare qui n'en était à ce moment-là qu'à ses balbutiements. A cette époque: pas d'accordeur… pas de modulateurs… que les petites cithares noires allemandes 6x4...
Sœur Pauline a écrit quelques transcriptions mais ne les a jamais fait éditer.
«Cithare et Harmonie» nous a donné dans le numéro 105 en 2014 un petit morceau « INTERLUDE » que Maguy a agrémenté d'un accompagnement en prélude et en postlude.
Sœur Pauline était très exigeante mais toujours avec son bon sourire et beaucoup de délicatesse.
Pour la petite histoire, et pour nous citharistes de 2016 qui avons des instruments « complets », voici ce que disait Frère Patrice qui a beaucoup travaillé avec Sœur Pauline.
Je cite :
"Comme je m'étonnais qu'elle ne fasse pas de l'accompagnement à la cithare, elle m'a répondu: l'instrument est trop limité (6x4), il faudrait augmenter le nombre des accords. Et c'est pourquoi, depuis lors que j'ai commencé à proposer à chaque session mes dernières trouvailles, les modulateurs d'abord puis les deux 6x4 complémentaires, puis le collage des deux cithares complémentaires»... et voilà comment nous avons maintenant les 12x7 ! Soyons reconnaissants !"
Organiste, Sœur Pauline a su adapter à la cithare ses connaissances approfondies de l'harmonie appliquée à l'orgue.
Personnellement, j'ai beaucoup reçu de Sœur Pauline et je lui en garde une profonde reconnaissance. Au fil des années
une amitié profonde s'est nouée. En 2001, lors de la dernière et 25ème session à Parthenay, nous avons fêté ses 90 ans.
J'ai continué à aller la voir régulièrement à «Bethléem» à Paray-le- Monial, maison de retraite de sa Congrégation où je passais quelques jours chaque année. La cithare et la musique étaient au cœur de nos échanges vous pouvez le deviner. J'ai eu la joie d'y être pour ses 100 ans et ai joué de la cithare lors de la Messe...
Une courte hospitalisation a suivi, et le 2 octobre 2011, son Ange Gardien l'emmenait près de son Seigneur. Orgue et cithare étaient de nouveau au rendez-vous pour la Messe d'"A Dieu".